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Léon BERBERIAN

Léon BERBERIAN le Légionnaire arménien ! 

Avis de recherche sur cet ancien Légionnaire devenu à priori Officier.

 

par le Général de brigade (2s) Jean Boÿ 16 septembre 2010

 

1ère édition : juin 2008

Historique de la 111e promotion (1924-26), promotion du Rif

Origine du nom

Dans le Bulletin de la promotion du Rif 78, de septembre 1998, le colonel Charles,

Théophile, Emile, René Fox explique l’origine du nom de sa promotion :

 

« Début 1925, disparaissait le général Mangin, le colonial, l’un des membres de la mission

Marchand (Fachoda 1898), le combattant du Tonkin, du Maroc, … le premier qui en 1918 avait dans une contre-attaque célèbre obligé les Allemands à évacuer la poche de Château-Thierry, commencement de l’offensive victorieuse des Alliés. Pouvait-on choisir un plus beau nom ? Un plus grand modèle ?

Mais le ministre de la Guerre, qui, selon un journal de l’époque avait proscrit le héros vivant, continuait à le proscrire dans la mort. Il s’agissait de Paul Painlevé, savant mathématicien, le plus jeune membre de l’Académie des Sciences ; il s’était lancé dans la politique, été deux fois Président du conseil et plusieurs fois ministre de la Guerre. Je ne sais pourquoi il haïssait Mangin, il me semble que c’est à la suite de la politique rhénane de ce dernier lorsqu’il commandait les troupes d’occupation ; il avait eu l’idée, acceptée par pas mal de rhénans de faire une République Rhénane, associée à la France. Donc le nom de Mangin refusé, on nous demande de proposer un autre parrainage ; nous ne savions trop qui ou quoi choisir. Mais l’Action Française, probablement renseignée par un petit-co avait stigmatisé la conduite du ministre.

 

Un jour de juin 1925, ordre de rassemblement de la promotion pour une communication du

général : vareuse, ceinturon, képi et direction le grand Amphi. Paraît le général Tanant, moustache plus en bataille que jamais. D’emblée, un journal à la main, sans détour, il vitupère contre nous.

Botre esprit après un an est le plus mauvais possible, etc… Des… je ne sais plus le mot employé, quelque chose comme "galopins" se permettent d’écrire à un journal ! Et cela continue quelques minutes. Le couperet tombe "Vous vous appellerez Promotion du Rif".

Bous sortons silencieux, tête basse, mais que faire ? Le lendemain l’Action Française publiait un article "la promotion de Saint-Cyr devait s’appeler Mangin, par ordre du ministre elle s’appellera

 

Promotion du Rif ! Puisse ce nom être aussi glorieux que l’autre". En juin 1925, la situation au Maroc n’était pas bonne. Abd el-Krim était maître du Rif espagnol, il attaquait nos petits postes isolés et s’emparait de plusieurs. Pol Lapeyre (promo du Souvenir 21-23) faisait sauter son poste plutôt que de se rendre. Fez était menacé. Facile d’imaginer notre état d’esprit, Rif ne sera-t-il pas un nom de bataille perdue ? ».

 

Cette promotion n’a pas d’insigne

 Plaque de shako de l’École spéciale militaire modèle 1887, toujours en service.

Plaque de cuivre de 8,5 cm de haut et 11,5 cm de large.

 

Effectifs à l’entrée :

 

La 111e promotion comprend trois cent trente huit membres*.

*La liste des membres de cette promotion figure dans le Bulletin de la Saint-Cyrienne 49, de décembre 1927.

Français : trois cent neuf élèves officiers, huit d’entre eux venant de la promotion précédente.

 

Étrangers : ils sont vingt-neuf. Ce sont

 

- un Arménien (Léon Berbérian d’Elbé) ;

- six Chinois (Chu-Su-Ping ; Ko-_an-San ; Tangork ; Tchiou-Tso-Yun ; Wa-Tsau-Man,

Boniface Yang) ;

- un Danois (G., F., A. de Cros Péronard) ;

- deux Géorgiens (Dimitri Amilakvari ; Mérab Djordjazé, passé à la 112e promotion) ;

- un Palestinien (Auguste Gélat) ;

- sept ou huit Persans (Chiraz Ahadimie ; Kasemi Abolhassan ; Morza Akbar, venant de la

110e promotion ; Abbas Béklari ; Gassen Meykadeh ; Mohammed Taghi Mirza Key-

Kavoussi ; Ghadimi Mohsen ; Saltaneh Mozaffaros) ;

- quatre Péruviens (le futur général Hector Bejareno-Vallejo ; Hernan Penaloza ; Luis Rizo

Patron ; le futur général de division et sénateur Charles Minano Mendocilla) ;

- cinq Russes (Serge Andolenko ; Paul Demidoff ; Nicolas Makéiew, passé à la 112e

promotion ; Nicolas Roumiantsoff ; Wolff) ;

- un Tunisien (Othman Ben Mohamed Longo, passé à la 112e promotion) ;

- un Vénézuélien (Castro).

Le major d’entrée, également sous-major de sortie, est l’élève officier René, Georges,

Marie de Metz (1906-1986), plus tard officier d’Infanterie puis général de brigade, officier de la Légion d’honneur, décoré du Distinguished Service Order (Grande-Bretagne).

 

Le premier matriculé de la promotion, en 1924, est l’élève officier Jean, Marie, Gaston

de La Vaissière de Lavergne (….-1973), plus tard officier d’Infanterie puis intendant

militaire de 1re classe.

 

Nombre d’officiers formés

Deux cent quatre-vingt-dix-huit sous-lieutenants français sortent de l’École en 1926 :

- cent soixante-six dans l’Infanterie ;

- neuf dans les Chars de combat ;

- quarante-huit dans l’Infanterie coloniale ;

- trente-six dans la Cavalerie ;

- cinq dans l’Artillerie coloniale ;

- trente-quatre dans l’Aéronautique, devenue, plus tard, armée de l’Air.

 

Le major de sortie est le sous-lieutenant de Cavalerie Roger Monrocq (….-1984), rapidement démissionnaire et plus tard colonel de réserve honoraire.

 

Onze élèves officiers ne sont pas promus en 1926 : deux décèdent à l’École, deux sont réformés et sept restent à l’Ecole afin de poursuivre leur formation.

 

Les élèves étrangers, simples stagiaires, ne sont (normalement) pas promus dans l’Armée française.

 

Morts pour la France et morts en service

 

Trente-cinq officiers de cette promotion tombent au Champ d’honneur**, suivant le colonel Jean Le Boulicaut, dans le Livre d’or des Saint-Cyriens morts au Champ d’honneur

(Ed. la Saint-Cyrienne, 1990) :

 

- sept au Maroc (1929-33) ;

- un en Mauritanie (1931) ;

- vingt-quatre pendant la guerre de 1939-1945, dont deux en déportation et deux des suites de leurs blessures ;

- un en Indochine (1946) ;

- deux en Algérie (1956 et 1959).

 

En outre, huit Rifains sont morts en service.

 

**L’expression « mort au Champ d’honneur », qu’utilise le colonel Jean Le Boulicaut  n’est pas réglementaire :

l’ordonnance n° 452.717 du 2 novembre 1945 ne connaît que des « morts pour la France » et des « morts en service ».

 

Données historiques propres à cette promotion :

 

1) La 141e 0 promotion (1954-56) et la 141e 1 promotion (1955-56) de l’École spéciale militaire interarmes ont pris, la première, le nom de promotion Lieutenant-colonel Amilakvari et la seconde, celui de promotion Lieutenant-colonel Amilakvari-Franchet

d’Espèrey.

 

2) La promotion du Rif donne de nombreux officiers généraux à l’armée de Terre, à

l’armée de l’Air, au corps du Contrôle et au corps de la Justice militaire.

 

Armée de Terre

Deux généraux d’armée (GAR)

- De Brébisson, Michel, Marie, René (1905-1991), GAR (Infanterie coloniale), grand officierde la Légion d’honneur, grand-croix de l’ordre national du Mérite.

- Olié, Jean (1904-2003), GAR (Infanterie), grand-croix de la Légion d’honneur.

 

Cinq généraux de corps d’armée (GCA) :

- Buffin, Marcel, Marie, Félix (1906-1984), GCA (Infanterie), grand officier de la Légion

d’honneur, grand-croix de l’ordre national du Mérite.

- Daillier, Pierre, Louis, Lucien (1905-1992), GCA (Infanterie), grand officier de la Légion

d’honneur, grand-croix de l’ordre national du Mérite.

- De Berterèche de Menditte, Jacques, Marie, Maurice (1905-1995), GCA (Cavalerie), grand officier de la Légion d’honneur.

- Geliot, Christian, François, Louis, Marie (1905-1990), GCA (Cavalerie), commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite.

- Rio, Léo, Jean (1904-1978), GCA (Infanterie puis Transmissions).

 

Huit généraux de division (GDI)

- Boucher de Crèvecoeur, Jean, Marie, Charles (1906-1987), GDI (Infanterie coloniale),

grand officier de la Légion d’honneur.

- Briand, Max, Louis (1905-1992), GDI (Infanterie coloniale), grand officier de la Légion

d’honneur.

- De Seguin de Reyniès, Etienne, François, Fernand (1903-1975), GDI (Infanterie).

- Jarrot, Gaston, Christian, René (….-1959), GDI (Infanterie), commandeur de la Légion

d’honneur, mort pour la France.

 

- Némo, Jean, Marius (1906-1971), GDI (Infanterie coloniale), grand officier de la Légion

d’honneur.

- Piqueton, Maurice, Jean (1904-1993), GDI (Infanterie puis Gendarmerie).

- Redon, Maurice, Paul (1905-2000), GDI (Artillerie coloniale), grand officier de la Légion

d’honneur, grand-croix de l’ordre national du Mérite.

- Sauvagnac, Henry, Ferdinand, Fulcrand (1905-1982), GDI (Infanterie), grand officier de la

Légion d’honneur.

 

Un intendant général de 1re classe (Int G 1)

- Bernard de Courville, Guy, André, Marie, Joseph, Jean (….-1963), Int G 1 (Infanterie puis

Intendance).

 

Un ingénieur général de 1re classe (Ing G 1)

- Devenne, Gérard, Louis (….-1975), Ing G 1 (Cavalerie puis Armement).

 

Vingt-neuf généraux de brigade (GBR) :

- Alix, Edmond, Félix, Jean-Marie (1906-1986) GBR (Infanterie).

- Andolenko, Serge (1907-1973), GBR (Infanterie).

- Berteil, Louis, Hubert, Emile (1904-1979), GBR (Infanterie puis Artillerie).

- Cazalaa, Marie, Pierre, Antoine (1905-2003), GBR (Infanterie coloniale).

- Chaverebière de Sal, André, Marie, Edouard, Philippe (1905-1981), GBR (Infanterie).

- De Chabot, Maurice, Honoré, Sabran, Marie (1905-1997), GBR (Cavalerie).

- De Fürst, François, Marie, Michel (1906-1975), GBR (Cavalerie).

- Delacoux des Roseaux, Yves, Jacques, Louis, Armand, M. (1904-1984), GBR (Infanterie

puis Train).

- De Macé de Gastines, Hubert, Pierre, Marie, Raymond (1903-1981), GBR

(Infanterie/Chars de combat puis Arme blindée-Cavalerie).

- De Metz, René, Georges, Marie (1906-1986), GBR (Infanterie).

- De Susbielle, Marie, Jean, François (1905-1980), GBR (Infanterie).

- Dewatre, Paul, Marie, Pierre, René (1904-1993), GBR (Cavalerie).

- De Widerspach-Thor, Denis, Marie, Henri (1905-1978), GBR (Infanterie), grand officier

de la Légion d’honneur.

- Dunoyer de Ségonzac, Pierre, Dominique (1906-1968), GBR (Cavalerie).

- Girard, Léon, Joannès (1905-1986), GBR (Infanterie).

- Lansade, Marcel, Pierre, Eugène, Henri (1904-1973), GBR (Infanterie coloniale).

- Latourrette, Laurent, Félix, Marie, Lucien (1904-1990), GBR (Infanterie coloniale).

- Lecoq, Yves, Alfred, Marie, (1905-1968), GBR (Infanterie coloniale).

- Massé, René, Félix, R. (1906-1975), GBR (Infanterie).

- Mesnard, René, Emile, Eugène, Marie (1905-1984), GBR (Infanterie puis Train).

- _icolazo de Barmon, Henri, Louis, Marie, Jacques (1903-1976), GBR (Infanterie puis

Infanterie coloniale), commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national

du Mérite.

- Pommiès, Jean-Baptiste, André (1904-1972), GBR (Infanterie), commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite.

- Radix, Léon, François, Gérard (1906-1992), GBR (Artillerie coloniale).

- Rondet, Jean, René, Armand (1905-2002), GBR (Infanterie puis Train).

- Roumiantzoff, Nicolas, Alexandrovitch (1906-1988), GBR (Cavalerie), grand officier de la

Légion d’honneur, compagnon de la Libération.

- Sore, Jean, Marie, Elie, Albert (1903-1978), GBR (Infanterie).

- Soula, Edouard, Marie, Joseph (1904-1985), GBR (Cavalerie).

- Thomas, Jean, Goulvent, Félix (1904-1985), GBR (Infanterie).

Un intendant général de 2e classe (Int G 2)

- Bérard, André, Cyprien (1905-1975), Int G 2 (Infanterie puis Intendance).

 

Armée de l’Air

Un général d’armée aérienne (GAA) :

- Jouhaud, Edmond, J., R. (1905-1995), GAA (Air), grand officier de la Légion d’honneur.

Deux généraux de corps aérien (GCA)

- Basset, Eugène, Marie, Louis, Jacques (1905-1995), GCA (Air).

- Pélissié, Pierre, André, François (1906-1968), GCA (Air), grand officier de la Légion

d’honneur.

- Venot, Gaston, Etienne, Adolphe (….-1979), GCA (Air), grand-croix de la Légion

d’honneur.

 

Deux commissaires généraux de 2e cl (Com G 2)

- Gardeur, Albert, Jean, Alphonse (….-….), Com G 2 (Infanterie puis Air).

- Mondin, Gilbert, Albert (….-1993), Com G 2 (Infanterie-Chars de combat puis Air).

Un général de brigade aérienne (GBA)

- De Lesquen du Plessis-Casso, Michel, Marie, Léonce (….-1993), GBA (Infanterie puis

Air).

 

Corps du Contrôle :

Un contrôleur général de 2e cl (CGA 2)

- De Lesquen du Plessis-Casso, Xavier, C., M. (….-1962), CGA 2 (Air puis Contrôle).

Corps de Justice militaire

Un magistrat général des Armées (Mag G)

- Jallut, Etienne, Joseph (….-1968), Mag G (Infanterie puis Justice militaire).

 

3) La promotion a également donné des officiers généraux à des armées étrangères :

Armée chinoise :

- Ko _an San, (….-….), GBR (…).

- Tchiou Tso Yun, (….-….), GBR (…).

- Wa Tsau Man, (....-....), GBR (...).

 

Armée iranienne :

- Mohsen Khan Ghadimi, (….-1989), GDI (...).

Armée péruvienne

- Minano, Charles (….-….), GDI (…).

- Bejareno, (….-….), GDI (…).

- Patron, Luis, Rizo (….-….), GBR (…).

 

4) La 111e promotion donne aussi à la société civile française :

 

- un haut fonctionnaire de l’Intérieur : le lieutenant d’Infanterie Henri, Marie, Edouard, Léon

Ferrasse (….-1958) démissionne rapidement et entre dans l’administration civile. Il termine

contrôleur général de 1re classe de la Sûreté nationale.

- un haut fonctionnaire des Colonies : le capitaine d’Infanterie coloniale Georges, Louis, Jean Roux (1905-1998) quitte l’Armée pour l’Inspection des Colonies (1939) et termine inspecteur général de 1re classe de la France d’Outre-Mer, commandeur de la Légion d’honneur et officier des Palmes académiques.

 

4) Les archives de la Saint-Cyrienne possèdent un Album de la promotion du Rif (Ed.

Paul Darby, Paris, 1926), avec les photographies de tous les élèves, encore à l’Ecole spéciale militaire. Elles conservent également un document édité par la promotion du Rif, à l’occasion du cinquantenaire de son existence : Souvenirs de la promotion du Rif. On y trouve de nombreuses informations sur la promotion : sujets du concours, classement d’entrée, détail des différents remplacements des démissionnaires et des redoublements, liste des étrangers, classement de sortie et régiments choisis, fiches biographiques sur le morts pour la France.

 

Personnages marquants ou atypiques

Le capitaine d’Infanterie coloniale Jean, Richard, Antoine Speckel (….-1940),

chevalier de la Légion d’honneur, commande provisoirement le 1er bataillon du 16e régiment de tirailleurs sénégalais pendant la campagne de France. Le livre de promotion Souvenirs de la promotion du Rif, explique (pp. 157-158) que « fait prisonnier, le 9 juin 1940, à Cressonsacq, avec une cinquantaine de tirailleurs sénégalais et quatre officiers, tout ce qui restait de son bataillon, il voit, au bout d’un moment, les Allemands mettre à part les Blancs, faire sortir les Sénégalais et commencer à fusiller ceux-ci. Speckel se précipite auprès du chef allemand, qui lui dit : "Si cela ne vous plaît pas, vous pouvez aller les rejoindre". Alors le capitaine Speckel, Saint-Cyrien de la promotion du Rif, se dirigea vers ses hommes et se plaça devant eux, aussitôt imité par les quatre autres officiers ». Il meurt pour la France, fusillé l’instant d’après avec ses officiers.

 

Le général de division Gaston, Christian, René Jarrot (….-1959), commandeur de la

Légion d’honneur, appartient à l’Infanterie. Il meurt pour la France, à Martimprey, en Algérie, au cours d’une reconnaissance en hélicoptère pendant une opération de contrôle.

Le général d’armée aérienne Edmond, J., R. Jouhaud (1905-1995), grand officier de

la Légion d’honneur, choisit de servir dans l’Aviation. Il tient des postes à tous les niveaux de la hiérarchie jusqu’à ceux de chef d’état-major de l’armée de l’Air puis inspecteur général de l’armée de l’Air. Très attaché à l’Algérie, sa province d’origine, il participe au putsch de 1961, est destitué, arrêté, jugé et condamné à mort (1962) ; sa peine est commuée. Sa libération en 1967 puis sa réintégration dans son grade, en 2e section, en 1982, donnent à réfléchir.

Le général d’armée Jean Olié (1904-2003), grand-croix de la Légion d’honneur, appartient à l’Infanterie. Grand soldat aux quinze citations et deux blessures au combat, il multiplie les commandements à la Légion étrangère avant celui de l’Ecole spéciale militaire interarmes (1954-56). Chef d’Etat-major général de la Défense nationale puis commandant en chef en Algérie, il préfère, en 1961, quitter l’Armée « pour convenances personnelles ».

 

Le général d’armée Michel, Marie, René de Brébisson (1905-1991), grand officier de la Légion d’honneur, grand-croix de l’ordre national du Mérite, choisit l’Infanterie coloniale à

sa sortie de l’Ecole. Il termine une brillante carrière militaire à la tête des Forces françaises en Allemagne et sert encore le pays comme secrétaire général de la Défense nationale, pendant plusieurs années.

 

Le lieutenant-colonel d’Infanterie Dimitri Amilakvari (1906-1942), compagnon de la

Libération, chassé de son pays par la révolution bolchevique, réfugié en France, entre à Saint- Cyr. Officier servant à titre étranger, à la Légion étrangère, il participe à l’expédition de Norvège puis rejoint les FFL. A la tête de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, il meurt pour la Franceà El Alamein.

 

Le colonel de réserve d’Infanterie Henri, Auguste, Antoine Frenay (1905-1988), grand-croix de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, grand-croix de l’ordre national du Mérite, chef du mouvement Combat dans la Résistance, ministre des Déportés et

des Prisonniers et Réfugiés du gouvernement provisoire (1943-45), milite, après la Seconde Guerre mondiale, pour la construction de l’Europe.

Le lieutenant d’Infanterie Guy, F., A. de Cros de Peronard (….-1941), chevalier de

la Légion d’honneur, a un parcours militaire étonnant. D’une famille d’origine française mais de nationalité danoise, il entre à l’École comme stagiaire étranger. Sous-lieutenant dans l’Armée danoise, à la suite d’une altercation avec son père, il s’engage à la Légion étrangère française. Il y conquiert ses galons de sous-officier, fait campagne au Maroc, est promu sous lieutenant. Lieutenant au 5e régiment étranger d’infanterie au Tonkin, il meurt pour la France, son pays d’ancienne origine puis d’adoption, au combat de Phoum-Préav, en défendant lafrontière cambodgienne face aux forces thaïlandaises.

 

Le général de division Maurice, Jean Piqueton (1904-1993), commandeur de la Légion d’honneur, d’abord fantassin, rejoint ensuite la Gendarmerie. Il en commande l’École principale de formation, à Melun, avant d’en devenir l’inspecteur et finalement le directeur

central.

*********

Un grand merci au Général de brigade (2s) Jean Boÿ d'avoir publié ce document unique qui parle de Légionnaire Officier dont nous ne trouvons pas de traces. Mais je ne désespère pas car avec le réseau de Monsieur Légionnaire on trouve toujours !  

 

Ce document permet en même temps de rendre hommage à tous ces élèves officiers devenus chefs de guerre et morts pour la France !

 

Mais ce document et photos ne me suffisent pas, je cherche toute information ou document qui pourrait m'éclairer sur la vie de ce Français par le sang versé d'origine arménienne passé par la Légion et Saint-Cyr.

 

Vu que les démarches lancées par Monsieur Jean-Pierre BERBERIAN (fils de Léon et membre actif de l'AACLEMP) n'ont pas abouties, je lance cet avis de recherche :

 

1) Une demande faite ce jour au Général Louis PICHOT de CHAMPFLEURY, ancien COM.LE président de la SAMLE et membre à vie de l'AACLEMP par téléphone et par courriel.

2) La présent avis sur les réseaux de Monsieur Légionnaire.

 

Lieutenant-colonel (h) Constantin LIANOS

Président-fondateur de www.monsieur-legionnaire.org et www.monsieur-legionnaire.com

Président-fondateur des réseaux de Monsieur Légionnaire 

Président de l'AACLE de Marseille Provence 

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